Je tu

Si je te parle en « tu »
tu vas me traiter de tordu
me dire que ta vie est belle
et puis de quoi j'me mêle?
Et si je te parle en « je »
tu vas me traiter d'égoïste foireux,véreux,
tout ce que tu veux
du moment que c'est dans le jeu
des miroirs
le jeu qui nous force à voir
dans la vie des autres
tout ce qu'on fuit de la nôtre
mais moi
je dis ce que je veux tu vois
en général je dis rien
j'écris juste quelques refrains
qui m'interpellent
lorsque les miroirs m'épèlent
des maux
qui deviennent des mots
durs à digérer
des maux oubliés du passé
des maux fuis, des mots laids
des vieilles douleurs à dénier
et c'est là que tout foire
lorsque l'on se met à croire
que tout ce qui nous arrive
c'est de chez l'autre que ça dérive
car en vérité c'est pas vrai....
bienvenue dans le quartier
des émotions refoulées
mais t'inquiète c'est pas grave
on en est tous esclave
de l'amour à la haine
les illusions s'enchainent
et de vieilles angoisses
refont surface
et la fuite continue
au pays des douleurs perdues
et les choses se répètent,
rien ne les arrête
vraiment...
sauf en les acceptant lorsqu'on les comprend
mais c'est pas évident
et je sais de quoi je parle
les traumas de l'enfant
ça fait couler des larmes
et de lutter ou fuir en général
c'est bien pire
c'est se forcer à mourir
pour ne plus souffrir
l'autre n'est que le reflet
du je dans le tu
l'être humain en a fait
un jeu qui tue...
le capitalisme prend ses racines dans la famille
conditionné éduqué pour qu'on roule comme des billes
ce n'est pas un crime de suivre ses idéaux
mais t'as été victime avant de devenir bourreau
grâce à l'éducation on obtient de bons moutons
mais le berger lui-même est soumis à ses émotions
alors on fait quoi maintenant?
Et dis moi il faut que je te parle comment?
Car si je te parle en « tu »
tu vas me traiter de tordu
me dire que ta vie est belle
et puis de quoi j'me mêle?
Et si je te parle en « je »
tu vas me traiter d'égoïste foireux,véreux,
tout ce que tu veux
du moment que c'est dans le jeu
des miroirs
le jeu qui nous force à voir
dans la vie des autres
tout ce qu'on fuit de la nôtre
mais moi
je dis ce que je veux tu vois
en général je dis rien
j'écris juste quelques refrains
comme ça...
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Ça ne me sert plus à rien
de clamer « au désespoir »
car j'ai compris l'illusoire
de la grande foire aux miroirs
et je sais désormais
que ce que je vois de toi
que ce soit beau ou laid
ça n'appartient qu’à moi
c'est dit c'est fait
je te demande même pas d'y croire
je viens de te raconter
une réflexion d'un soir
on n’aura pas le même point de vue
ni les mêmes réactions
car on n’a pas le même vécu
ni la même éducation
juste un dernier mot
pour finir cette chanson
tu peux trouver ça faux
ça reste mon opinion
tant que nos actions
rimeront avec émotions
la fuite et la lutte
nous maintiendront en prison.